Tu sais que c'est ta première journée de formation quand...

• La veille au soir, tu appelles Chéwi parce que tu ne trouves plus les tickets d'autobus. Pas dans les poches de pantalon. Pas dans les poches de chandail. Nulle part dans les couvertes. Le plancher les a pas bouffés. Ah ben, tiens, Chéwi se rappelle qu'on les a mis dans les poches de notre veste, veste qu'on avait oublié d'avoir porté la soirée même. Pffft!
• Dans la même veillée, tu te rends compte que tu as pris l'horaire des autobus comme si tu commençais à l'heure normale des cours, mais dans le fond tu commences seulement à 9 h. Dans la panique totale de sentir ton cerveau cuire, tu pleures comme une flipette à l'oreille de Chéwi qui signe déjà les papiers de l'hospice. C'est pour une bonne cause.
• Durant la nuit, des gros connards s'amusent à faire crisser leurs pneus Fast and The Furious style, te sortant de manière brutale de ton demi-sommeil tout en te faisant réaliser que tu baignais ton visage dans de la bave bien bio.
• Impossible de dormir sans te réveiller en sursaut à chaque heure qui passe. Merci, stresse.
• Le matin du jour J, lorsque tu te rends à l'arrêt d'autobus — qui se trouve par une chance inouïe presque miraculeuse à deux pas de la maison —, fait est de constater que le site de la STL et les pancartes indiquant les horaires ne concordent pas. Je m'interroge.
• Par chance, le miracle est doublé par la 41 qui vient te sauver grâce à ta bonne paranoïa qui fait que tu te pointes toujours cinq minutes à l'avance à l'arrêt. Question de bien mariner dans ton jus de pied et d'admirer l'asphalte patché de ton bled.
• Horreur. Le chauffeur conduit tellement vite que mémé emmitouflée dans un habit de ski doo avec sa marchette nous double dans le temps de le dire. On garde son calme, on va se rendre.
• Bizarrement, le chauffeur réussit à nous amener à bon bord malgré sa lenteur. Est-ce que c'est cela, la relativité?

MAIS
(parce qu'il y a un mais)

Les choses se sont bien déroulées en général. C'est étrange de déambuler dans cette école en pensant que j'ai déjà été entourée de gens lorsque j'y étais il y a quelques années. Maintenant, je suis toute seule et ça se ressent. J'ai pris la parole à plusieurs reprises durant le cours, notamment pour parler brièvement des Japonais et de leur culture lorsqu'on a abordé le fait qu'ils savent bien doser le vide et l'espace côté graphisme. Aussi, j'ai discuté avec une fille puisqu’elle aussi connaît Julien Desrosiers. Disons que c'est la prof qui est allée lui dire que je le connaissais.

On a eu droit à savoir la vérité concernant le vrai monde du travail lorsqu'on sera infographiste avec formation accomplie. Ce sera pas les grosses tunes au départ, mais puisqu'on coûtera moins cher qu'un BAC ou un DEC, les employeurs auront tendance à vouloir nous engager si on a les mêmes compétences qu'une personne avec BAC ou DEC. Le bon côté des mauvais côtés. Et puis ça ne fait aucun doute que si notre créativité et notre talent valent le détour, notre nom circulera et là, bonjour la gloire. Ce qui m'a vraiment intéressée c'est que je pourrai travailler de chez moi pour des clients européens, américains, etc.

Le bémol? Je me demande s'il y en a un. Je me sens vraiment dans mon milieu et je ne voit pas trop le temps passer. Jusqu'à maintenant. Mon avis changement sûrement lorsque je serai cernée... Il est trop tôt pour dire ce que j'aime moins, j'imagine, mais j'ai eu l'air bête d'apprendre que ma formation durera deux ans en tout et pour tout (imaginez, deux ans avec les mêmes tronches!). Ce qui rallonge affreusement les buts que je m'étais fixé d'atteindre d'ici deux ans, justement. La vache! Mais bon, on fait avec ce qu'on a et puisque j'ai déjà plus que certaines filles de mon âge, je le prends et je ferme ma gueule. Je suis toujours aussi stressée par rapport aux projets à réaliser ainsi qu'aux travaux à remettre. Je ne me permets pas l'erreur ou l'échec. Ce qui m'effraie le plus c'est d'avoir des pannes de créativité. Par chance, notre prof' nous a dit qu'elle mise autant sur le côté technique et créatif du métier alors, on aura un petit volet sur comment combattre la sécheresse d'inspiration. Fiou!

Je tiens à souligner que: Wow. Mon arrêt est juste à un coin de rue de chez moi. Top feignasse! Pas de stresse d'être en retard, même pas l'hiver! Ce qui fait que je vais me lever à 5 h 30 le matin et non 5 h 00! C'est qui la queen, hein, c'est quiiiii!

Comments

[p o i s o n e d*]

Hahaha![laugh]
En fait, j'avais déjà parler de toi à Ginette - et donc oui, j'ai commencé ma formation (à Compé)! J'te ferai savoir pour l'exposition! C'est encore dans un bout de temps lol [laugh]

[julien]

OMG je suis une star! On parle de moi dans ce post! C'est tu Ginette qui t'a parlée de moi? Donc t'as commencée ton cours? et c'est à Compétences 2000? Tu me fera signe lorsque ce sera ton exposition, je viendrai voir ça! ;-)

byebye

[kléo]

bienvenue au club des stressées!j'avais le gros noeud à l'estomac le premier jour!

[Pleione]

C'est toi la queen, c'est certain ;)

Tu vois, du stress pour rien, ça s'est super bien passé comme tes examens qui risquent d'arriver plus tôt que prévu. J'essaie de "minder" d'avance ;)

2 ans... c'est long et ça ne l'est pas en même temps. Tu vas finir par te mettre sur un semi-pilote automatique et ça va y être, tu vas avoir ton diplôme en main!

[Crevette Zombie]

bien bha je suis content de voir que tout s'est bien passé, j'en étais sur mais maintenand t'as vu! Bon l'essentiel maintenand c'est de ne pas demissionner, ne pas baiser les bras, t'accrocher, c'est plus ca qui fera la diffèrence que "la créativité", même si ca compte pour l'instant c'est pas vraiment l'essentiel, l'essentiel c'est d'aller au bout des 2ans alors bonne route poisoned, je suis sur que tu vas y arrivé si tu te pose pas trop de question de moi existentiel, et que tu t'accroche, keep driving!