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p o i s o n e d *
19 août 2007

School's out (only) for summer

tagueulehermione

Cela faisait déjà quelques semaines que je le sentais, mais depuis que j'ai lavé ma literie et que j'ai fait aérer ma chambre pendant toute la journée, c'est rendu une chose palpable. Septembre. Ça sent le mois de septembre dehors. Pire encore, septembre est synonyme de rentrée scolaire alors, minute après minute je dois souffrir mentalement quand j'inspire, j'envisage même d'arrêter de respirer ou de me procurer un masque à gaz direct de l'armée canadienne (on niaise pas avec ces choses-là, les p'tits animaux).
S'il y a bien deux odeurs de saison que j'ai beaucoup de difficulté à tolérer, soit parce que ça me donne la nausée ou une crise de convulsions subite, c'est celle de septembre et celle de décembre. Vous avez deviné que septembre était la cause de ma consommation inquiétante de Gravol, spécialement cette année puisque je retourne sur les bancs d'école (rime involontaire). Je croit qu'on a tous malgré nous associé cette odeur (à qui la sent, hein) à la rentrée scolaire. Il y a tellement de mauvais souvenirs relié à septembre pour moi, c'est pas croyable! Je pourrais bien vous faire un top 5, mais ma mémoire ne se rend pas jusque là. Hihi.

Je me souviens de mon tooout premier jour d'école, celui de la maternelle, parce que je suis pas allée en pré maternel. I'm the shit yo, prosternez-vous. Tous les bambins et bambines de ce monde ont hâte à ce grand jour puisqu'ils deviendront des grands eux aussi. De très grandes personnes, horaire chargé et l'agenda plein à craquer de rendez-vous avec le président de l'Ouganda. C'est dans cette attitude que j'ai affronté dignement — accompagnée de mon papa — la foule de petites créatures de mon genre dans la cour de récréation de l'école Le Sentier. Mais c'qu'on était nombreux, oulà! J'savais pas qu'il y avait autant de grandes personnes en devenir! Après la répartition des élèves, on a tous suivi notre professeure dans un coin précis de la cour de récré' pour entendre son petit discours. Encore aujourd'hui, j'ai un total respect pour cette dame qui a pris le temps de prendre soin de mon cerveau sans m'humilier comme l'ont fait ses comparses durant les années suivantes. Je n'ai pas écouté le blabla alors, quand est venu le temps de dire adieu à nos parents pour la journée, j'ai dit un simple bye-bye à mon père. Il s'en est en allé dare-dare, mais la mine un peu piteuse. Je l'ai regardé partir tout en observant la foule de petits qui commençait à pleurer à chaude larme à cause que maman ou papa les quittait. Je me souviens avoir regardé une fillette pleurer les larmes de son corps parce que son papa devait la quitter, s'accrochant désespérément à son bras. Est-ce à ce moment-là que mon être s'est programmé en mode "girly"? Je l'ignore, mais après avoir regardé cette scène déchirante, je me suis mise à brailler au meurtre. Je regardais mon père de l'autre côté de la clôture en chignant : "Peupaaah! Nooon!!!!!! Papaaaaa.....Buuuu!!!!". Il n’en fallait pas moins pour boosté son orgueil de père et venir démontrer à toute cette gent féminine qu'il n'était pas salaud, lui, il savait prendre soin du fruit de sa copulation. Il est revenu vers moi, on s'est étreint dans nos bras et m'a encouragée sans relâche à affronter ma journée. C'est ainsi que j'ai pu essuyer mes larmes mélodramatiques et sourire à ma si gentille professeure qui allait, sans que je le devine d'avance, me laisser perdre toutes les pièces des puzzles de notre classe, embrasser Guillaume devant tout le monde et qu'elle se porterait à ma rescousse lorsque je me ferai tabasser par Vincent parce que je croyais que son nom était Béatrice (sans dec').

Je ne sais pas s'il y a eu d'autres entrées scolaires mémorables dans le genre, mes souvenirs ne sont que des fragments de débuts d'année collés à d'autres moments durant mon évolution dans l'univers de l'éducation. Si je le pouvais, j'aimerais bien retrouver cette innocence d'enfant qui n'a besoin que des encouragements de son peupah pour affronter les charognards de sa classe. Les années qui ont suivi n'ont pas été molles comme de la guimauve, mais je me suis bien marrée quand même durant les premières semaines. Je croise les doigts pour que ma rentrée prochaine soit aussi chouette que celle de ma rentrée à la maternelle! Je crois même que je vais retenter la scène de la crise de larme à mon père, sait-on jamais si ça me donnerait une paire de burnes en acier trempé pour affronter ma journée qui s'annonce flagellation style.

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Commentaires
P
J'ai dit que j'étais angoissée d'y retourner pas triste XD Mais par contre, j'ai vraiment hâte d'en finir, ça ne fait aucun doute.
P
Et moi qui est triste de ne pas retourner à l'école en septembre :S<br /> <br /> Mais d'où est-ce que je sors???
N
Si un jour j'ai un appareil photo en main, je photographierai mes cheveux blancs pour te montrer ça. J'ai l'impression que ça empire de jour en jour, LOL.
K
moi pareil je stresse à mort^^
P
Solidarité des cheveux blancs, alors! [laugh] Et je croit que ça me vient de l'impression de recommencer à zéro mes rêves où l'on me force à recommencer mon secondaire. Ugh.
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